Pourquoi tant de VTubers japonais s'habillent-ils comme des princesses ? Ceux qui revendiquent l'appellation de babiniku (abréviation de bācharu bishōjo juniku, バーチャル美少女受肉, soit «incarnation de belle femme virtuelle»), fabriquent les tenues les plus affolantes (ou affriolantes, au choix) pour séduire un public qui ne saurait cependant être dupe : le nom même de babiniku signifie que l'humain ayant adopté un avatar sexy est né dans un corps biologique masculin. Pourquoi mettre en scène cet effet de contraste ?
Avec la chercheuse Liudmila Bredikhina, spécialiste des VTubers, je signe un chapitre du livre Embodied Entanglements, dirigé par Halina Zawiszová, Giorgio Strafella et Martin Lavička, publié en ligne et en open access par le Départment des Etudes Asiatiques de Palacký University Olomouc.
Notre texte s'intitule "Virtual Fashion and Identity in Japan: Counterculture in an Age of Global Transparency”. En accès libre (et en anglais) ici.
L'illustration est empruntée au site de Nem-chan, un des pionniers du mouvement babiniku.
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