GENRE, ÉROTISME ET SEXUALITÉ AU JAPON
L'imaginaire érotique au Japon
L’Imaginaire érotique au Japon – le fruit d'une décennie de reportages au Japon – se divise en 11 chapitres portant chacun sur une spécificité de l’érotisme japonais au tournant du XXIe siècle : l’obsession des culottes, la fascination pour le masque, le goût des femmes-poupées, la hantise de la fin du monde, le sentiment national de castration…
Les chapitres sont illustrés d'oeuvres signées par les plus grands noms de l’art contemporain : Takashi Murakami, Makoto Aida, Tadanori Yokoo, Suehiro Maruo, Gengoroh Tagame, Kago Shintaro, Ryo Yoshida… De nombreux documents graphiques accompagnent cette exploration : vidéos de seppuku érotique, portraits de hosts transgenre, publicités illégales pour imekura (clubs à frottis), entre autres archives visuelles d'une culture proliférante saisie à l'instanT.
L’Imaginaire érotique au Japon
Editions Albin Michel. Réédité par Drugstore - Glénat
340 pages
Prix : 35 €
Format : 18 x 24 cm
Parution : 20 novembre 2006 (dernière réédition le 29 juin 2016)
Dictionnaire de l'amour et du plaisir au Japon
Chaque année, des néologismes apparaissent pour désigner d’inédites « spécialités » érotiques dont l'effet de nouveauté dissimule bien souvent les mêmes mécanismes à l’œuvre : leur charme procède du clin d’oeil. Quels systèmes de référence se cachent derrière les stratégies marketing des marchands de préservatif ? Comment sont codifiées les émotions dans les mangas ? Quelle logique préside aux jeux d’amour dans les clubs SM ? Quels mots sont utilisés pour mesurer le degré de «beauté émotionnelle» d’un show de strip-tease ?
À travers 400 mots clés et des reproductions d’œuvres d’art inédites, cet ouvrage se donne pour objectif de décrypter les systèmes de représentation symbolique de l’amour et du plaisir au Japon.
Dictionnaire de l'amour et du plaisir au Japon
Editions Drugstore - Glénat
336 pages
Format : 19 x 24,5 cm
Prix: 35 €
Parution : 13 novembre 2008 (dernière réédition le 15 juillet 2015)
Les histoires d'amour au Japon
Le corpus des histoires d’amour au Japon est énorme. Des milliers de comédies et de drames romantiques dont sont faits les pièces de théâtre, les contes, les films, les épopées, les mangas, les chants populaires, les danses ou les mythes anciens, voici maintenant une palette significative, analysée et commentée par des artistes, des anthropologues ou des historiens japonais qui ont, chacun, – au cours d'une longue enquête de 7 mois, menée en 2010 –, accepté de me donner leur définition de l'amour.
Dans cet ouvrage qui recense les plus célèbres histoires d’amour, Abe Sada, coupable d’avoir étranglé puis émasculé son amant, rejoint la fille du dragon qui, en l’an 4 après Jésus Christ, tomba amoureuse d’un jeune pêcheur d’Urashima. L’histoire des 47 rōnins dévoile l’envers de son décor. Le fantôme défiguré de Kasane se dresse à travers les mille et une versions de son histoire. Le petit chat trahit sans fin sa maîtresse et les beaux guerriers se poursuivent sous forme de papillons.
Les histoires d’amour au Japon. Des mythes fondateurs aux fables contemporaines
Editions Drugstore - Glénat
512 pages
Prix : 45 €
Format : 19 x 25 cm
Parution : 14 novembre 2012 (réédition le 13 mars 2019)
Les objets du désir au Japon
Entre l’essai ethnologique et le livre de design, Les Objets du Désir au Japon propose un décryptage de la culture japonaise à travers le prisme révélateur de 108 objets, anodins à première vue, mais que leurs formes ou leur histoire rend singulièrement significatifs.
En voici une petite liste : le masque de démon (kamen), le parapluie de l’amour (aiaigasa), la poupée de la Hina matsuri, la patte de chat qui salue (manekineko) le grattoir à oreilles (mimikaki), le cordon de papier (mizuhiki), la « flèche qui détruit le mal » (hamaya), le sel sacré (shio), l’oreiller en forme de genoux (hizamakura), l’amulette porte-bonheur (omamori), le chignon viril de l’époque Edo (mage), la bannière de carpe (koi-nobori), la coupe à sake (sakezuki), la bougie traditionnelle (warosoku), le bâton d’encens (senko), la marmite en fonte (nabe)…
Les Objets du désir au Japon
Editions Drugstore – Glénat
328 pages
Format : 23 x 23 cm
Prix : 35.00 €
Parution le 1er décembre 2009
Documenter les mutations
Agnès Giard étudie l'évolution des rôles de genre (et de leurs fantasmes associés) dans la société «post-bulle» : comment s'ajustent les normes de masculinité ou de féminité ? Depuis le début des années 1990, la récession économique a en effet accéléré ces deux phénomènes connexes que sont la chute de la natalité et l'essor du célibat, générant l'apparition de mouvements identitaires variés comme celui des «personnes seules» (o-hitori-sama), des «hommes herbivores» (sōshoku danshi), des «travestis» (otokonoko) et, maintenant – parmi bien d'autres encore – des «fictosexuels» (fikutosekushuaru). Cette recherche commence dès 1997 – alors qu'explose le mouvement dissident des kogyalu – à la faveur d'investigations simultanément menées sur trois fronts :
Le champ de l’art
Tout au long de ses enquêtes, Agnès Giard rencontre des artistes (femmes et hommes) – danseurs, onnagata, peintres, mangaka, sculpteurs, perruquier de théâtre kabuki, maîtres de jardin – pour des entretiens sur leur parcours de vie, les enjeux de leur travail et leur analyse de la situation : comment interprètent-ils les changements qui affectent les nouvelles générations ? Les échanges amicaux, poursuivis au fil des années, lui permettent de faire connaître ces artistes par le biais d’expositions et, surtout, de publications auxquelles ils et elles collaborent afin que leurs voix, et leurs regards, soient portés sur la scène Occidentale.

L'industrie du sexe
Proche d’artistes de shibari et de galeristes impliqués dans le monde de la nuit, Agnès Giard devient correspondante de la mythique revue S&M Sniper (dédiée, depuis sa création en 1979, aux cultures fetish-SM japonaises), ce qui lui permet d’investir des milieux habituellement fermés aux chercheurs : clubs à okama, bordels spécialisés, fabriques de sextoys, cercles de maniakku, etc. Ces investigations la conduisent également sur des tournages d’Adult Video et chez des créateurs de parfums pour poupées. Elle assiste par ailleurs à des soirées privées zentai, des strip-teases ou des fêtes organisées par des fans d’anime-gao.
Le domaine du rituel
Ces recherches l’amènent naturellement à travailler sur les méthodes de purification par contact épidermique (poupées ou pierres à caresser), sur les «dieux du chemin» (dōsojin) liés aux cultes phalliques et vaginaux ainsi que sur les sanctuaires dédiés aux pratiques de «rupture» ou de «création» du lien (en-kiri et en-musubi). Agnès Giard étudie également les lieux et les cérémonies consacrées à la grossesse ou aux parties inférieures du corps. Elle assiste à des yokagura et des matsuri du feu afin de documenter, autant que possible, le système symbolique auquel s’adossent les pratiques sexuelles et amoureuses contemporaines.
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