A Strasbourg, depuis sa création en 2010, le Forum Européen de Bio-éthique, organisé par Israël Nisand, fait toujours salle comble au point que les tables rondes sont maintenant diffusées en direct sur Internet. Cette année, honneur : la table ronde à laquelle je participais (en compagnie de Serge Tisseron et Carole Burte) faisait la clôture de l’événement, samedi 7 février.
Intitulée «La sexualité de demain», elle m’a permis d’aborder la question des technologies amoureuses au Japon comme une sorte de cas «bon à penser» pour réfléchir sur ce que les médias décrivent volontiers comme une invasion de sex-robots et de gadgets «trop» attachants.
L’argument de la table ronde était le suivant : «Faire l’amour avec un robot, faire l’amour à distance, assouvir tous ses fantasmes, décupler son plaisir, améliorer ses performances, modifier l’apparence des appareils génitaux, trouver des partenaires sur internet et jouir à la demande, cela pourrait bien être la sexualité de demain. Mais le risque, lorsqu’on évolue dans une société qui marchande nos désirs et nos plaisirs à grand renfort de nouvelles technologies, n’est-il pas finalement d’appauvrir ou d’aseptiser notre univers fantasmatique ?»
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