«Aimer son robot ?» sur Arte Philo

J’interviens au début de l’émission ARTE Philo, animée par Raphaël Enthoven, qui ouvre le débat avec Laurence Devillers (chercheuse au Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur) et l’avocat Alain Bensoussan (spécialisé en droit du numérique et des technologies avancées).

Question : plus le robot est réaliste (traduire : plus il est susceptible de faire la même chose que nous, en mieux), plus on l’aime ?

Comme on peut s'en douter, ma réponse est négative. Réfutant l'idée que les robots imitant l'humain soient synonymes de «progrès» , j'argumente en m'appuyant sur la façon dont les robots sont conceptualisés dans certains laboratoires japonais qui configurent des machines à rebours des attentes usuelles : leurs machines ne répondent pas aux normes de «fiabilité» et de «performance». Ce sont des produits high-tech pauvres conçus pour questionner la notion même d'«humain augmenté»… une notion dont mes interlocuteurs au Japon dénoncent depuis déjà longtemps la dimension profondément délétère.

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